Le développement du tourisme à l’échelle mondiale a toujours créé la polémique : pollution par les transports, exploitation des ressources des pays d’accueil et utilisation caricaturale des cultures locales ont souvent été critiquées, à la fois par les partisans de l’écologie et par les touristes eux-mêmes. De plus en plus, les voyageurs ne demandent plus des visites touristiques hypocrites pour utilisateurs d’appareils photos avides de preuves de cultures inconnues, mais bien des expériences riches et uniques. En outre, les pays d’accueil des migrations touristiques veulent profiter de ces transferts de richesse pour participer à la conservation et à la sublimation de leur patrimoine culturel local. Ainsi, le tourisme durable crée de nouvelles formes d’infrastructures, et parmi elles, des ecolodges, autrement dits des hôtels qui ont pour ambition de transformer la vision habituelle du tourisme pour en faire une expérience unique en accord avec la sauvegarde de l’environnement naturel de ces régions.
Si, au début des années 2000, les éco-hôtels se comptaient sur les doigts d’une main, nous assistons aujourd’hui à une transformation significative à la fois des pratiques et des offres touristiques à travers le monde. Localisés initialement essentiellement dans la jungle d’Amérique Centrale et la brousse africaine, ces éco-hôtels s’étendent aujourd’hui sur les cinq continents, de la Suisse au Népal en passant par l’Australie, la Jordanie et le Brésil. Les objectifs sont toujours les mêmes : profiter des opportunités locales pour proposer des services exceptionnels à leurs clients dans des lieux spectaculaires, tout en supportant le développement socio-économique des communautés de ces régions. Les éco-hôtels permettent aux touristes un contact authentique avec les cultures et l’histoire de ces territoires et mettent de plus en plus l’aventure au cœur de l’expérience touristique. Tout ceci se construit en créant des initiatives de conservation de l’environnement pour former un tourisme durable total. Ces initiatives sont souvent soutenues par les gouvernements, en accord avec les politiques d’aménagement durable du territoire. En outre, ces actions utilisent la beauté naturelle et sauvage de ces régions pour développer des opportunités d’emploi non négligeables à travers l’essor de l’artisanat local. Elles sont donc bénéfiques à la fois pour les touristes, les responsables de ces éco-hôtels et les populations locales.
Cela dit, ces initiatives d’éco-hôtels peuvent être appliquées à des hôtels aux ambitions plus modestes. En effet, tous les hôtels peuvent agir en faveur de la réduction de l’impact de leur activité sur l’environnement par des mesures simples. Des économies d’énergie, et notamment la réduction de la consommation d’eau et d’électricité, peuvent être réalisées et représenter alors un bénéfice non négligeable pour ces hôtels qui sont avant tout, rappelons-le, des entreprises. Si a priori leurs dirigeants pourraient rechigner à ces mesures restrictives par peur de mettre en danger la qualité du service proposé à leurs clients, économiser de l’argent n’est jamais une contrainte à la satisfaction de la clientèle. Ainsi, mettre au vert les offres touristiques et notamment les logements et hôtels en France, c’est saisir la chance d’un bénéfice financier et environnemental, s’assurer des services améliorés pour ses clients.